Ommadawn-Le Royaume des Morts

Bonjour à tous !

Depuis peu, je suis tombé sur un site qui parlait de Return To Ommadawn. J'ai lu la critique (très bonne d'ailleurs !) et je vous invite à la voir en cliquant sur ce lien :https://www.senscritique.com/album/Return_to_Ommadawn/critique/118599169

J'ai appris, de par les commentaires, que Mike Oldfield a perdu son fils Dougal en 2015, (alors que nous étions encore incertain pour un Ommadawn II) et son père fin 2016 ...alors que Mike achevait Return To Ommadawn.
De plus (mais ça, je le savais déjà) lorsque Mike Oldfield commençait l'enregistrement de Ommadawn, il a perdu sa mère, c'est-à-dire en janvier 1976...

Les deux Ommadawn ont tout deux été concernés par la mort de membres de la famille de Mike. Ce dernier avouera que son réconfort pour faire face à la mort de sa mère, c'était la musique. Il en a été sans doute de même pour Return to Ommadawn...

Partant de cette constatation, j'ai réécouté Ommadawn et me suis rappelé de quelques passages de Return To Ommadawn... Et en effet, j'ai comme l'impression que les musiques ommadawniennes sont tout de même empreints d'une certaine nostalgie, d'un sentiment ou d'une émotion du même genre.
- Par exemple, dans Ommadawn, au tout début début (c'est à dire de 00:00 à environ 03:40) on a une mélodie jouée à la guitare qui pourrait faire nettement penser à la tristesse et à la nostalgie d'une personne par rapport à un événement récent de sa vie. Et les guitares électriques "lancent" l'ambiance et tire la musique vers le haut, comme s'il fallait passer à quelque chose de plus rythmé et de plus enthousiaste. Et ce quelque chose de plus "joyeux", il vient de 4:30 à 9:30.

- Et dans Return To Ommadawn, à la seconde partie, de 01:31 à 05:17, on a une sorte de mélodie accompagnée d'une chorale qui me fait penser à une sorte de "cérémonie funèbre" si j'ose dire...ou une sorte d'oraison du même acabit, comme pour rendre hommage à une personne disparue. Et après 05:17, des percussions accélèrent le rythme, comme si cela voulait dire "aller ! on passe à autre chose !"
A chaque fois que j'entends ce passage, je ne peux m'empêcher de penser à cela.

C'est l'impression que je ressents ! Je ne sais pas ce que vous, vous en pensez...

D'ailleurs ! Que pensez-vous de cette théorie ?
Je suis intéressé de connaître vos avis !

Bonne fin de soirée à vous tous !

Gilmour73
6

Salut,

De mon côté, j'ai le sentiment que, dans la première partie de "Return To Ommadawn", du début jusqu'à 8'16", sa construction s'étale pour laisser place à un moment de "déchirement", ou à un "arrachement", comme la perte d'un être cher, ou encore de quelque chose de vivant auquel on tenait particulèrement, le passage m'évoquant cela étant l'acmé mélodique exécutée à la guitare située entre les moments 6'34" et 8'16".
Ce court passage sonne comme une complainte poignante pour moi.
Mais bon, j'ai lu et appris la perte de membres de la famille de Mike avant l'écoute de l'album...

Et puis plus loin dans le même morceau, à propos d'un ressenti identique, à 14'53" jusqu'à 16'02", ce passage avec le solo de guitare sèche m'évoque une profonde solitude, extrême, jusqu'à la thébaïde. Comme si l'on était le témoin de choses et d'êtres qui passent, et que l'on est le seul à pouvoir évoquer.
Cela m'est apparu après plusieurs écoutes, pas de prime abord, et je mesure avec quelle humilité Mike s'est servi de sa guitare pour composer un passage aussi profondément triste à mon oreille, sans verser une seconde dans la sensiblerie.

Joyeux retour !  

E-Gwen.

Merci à toi E-Gwen !
Merci également pour ta réponse et pour tes remarques !

Comme par hasard, j'écoutais (et j'écoute encore !) Return to Ommadawn à l'instant où je lisais ton commentaire. Relevant encore plus de l'hasard (ou pas ?) je suis en train d'écouter le passage à la guitare sèche que tu signales également...et c'est effectivement la même sensation qui me revient, maintenant qu'elle m'a été décrite !

On comprend désormais pourquoi, lors de la création d'Amarok, Mike Oldfield n'a finalement pas voulu en faire un Ommadawn II... il y a de quoi ! Cet album possède une sorte d'atmosphère positive ! Mais cela sera le sujet d'un prochain sujet d'investigation...

Hello

Lorsque j'ai découvert RTO, je ne savais pas encore que Mike venait de perdre des proches.
Je ne pouvais donc pas voir cette similitude créative dans la comparaison avec son ainé.
J'y recherchais, plutôt, le même genre de transposition qu'on trouve entre TB et TB2.

E-Gwen a écrit:Et puis plus loin dans le même morceau, à propos d'un ressenti identique, à 14'53" jusqu'à 16'02", ce passage avec le solo de guitare sèche m'évoque une profonde solitude, extrême, jusqu'à la thébaïde. Comme si l'on était le témoin de choses et d'êtres qui passent, et que l'on est le seul à pouvoir évoquer.
Cela m'est apparu après plusieurs écoutes, pas de prime abord, et je mesure avec quelle humilité Mike s'est servi de sa guitare pour composer un passage aussi profondément triste à mon oreille, sans verser une seconde dans la sensiblerie.

C'est mon passage préféré de tout l'album.
Je ne l'avais pas perçu comme tel mais, en ré-écoutant après avoir lu ces commentaires, ça me parait évident (ça me saute ... aux oreilles, si je puis m'exprimer ainsi).

C'est souvent que les moments difficiles de la vie provoquent, chez les auteurs, des expressions très créatives.
Ommadawn et RTO en sont des exemples.

RTO est un excellent album.
Probablement le meilleur depuis Amarok.